LES ENJEUX

La qualité de l’eau des lacs et des rivières suscite énormément d’intérêt auprès des riverains et du public en général. Le potentiel récréatif et la beauté d’un plan d’eau font de ses abords un endroit privilégié.
Pour les riverains, une importance prépondérante est accordée aux caractéristiques de l’eau elles-mêmes telles que la limpidité, la propreté et la salubrité, l’absence d’envasement du fond, ainsi qu’à l’absence d’algues et de plantes aquatiques permettant de se baigner en toute quiétude.
Les lacs et les plans d’eau vieillissent selon un processus naturel qui s’étend sur de très longues périodes, généralement des milliers d’années. Cependant, le vieillissement relié à des activités humaines, que l’on devrait qualifier d'eutrophisation plutôt que de vieillissement, entraîne des effets semblables à celui du vieillissement naturel, mais sur une plus courte période. L’eutrophisation se caractérise par une augmentation de la productivité d’un lac par l’apport de sédiments et de nutriments, ce qui engendre un accroissement des plantes aquatiques et des algues.
La présence d’algues bleues dans plusieurs lacs du Québec est un signe évident que nos lacs vieillissent mal et que la qualité des eaux se détériore beaucoup plus rapidement avec les effets de l’activité humaine. Le lac Sept-Îles n’échappe malheureusement pas à cette règle. Au cours des années antérieures, les eaux de notre lac ont connu au moins trois épisodes d’éclosion de fleurs de cyanobactéries, les fameuses algues bleues.
En 2008 l’APLSI a voulu connaître l'état de santé de notre lac. Aidée par une subvention de la Ville de Saint-Raymond, l’APLSI a confié à la CAPSA (Corporation pour la protection de la rivière Sainte-Anne) l’analyse scientifique de l’état de la qualité des eaux du lac Sept-Îles. Le bilan de santé est intitulé "La diagnose écologique sommaire du lac Sept-Îles». Le rapport conclue que le lac est rendu dans sa phase intermédiaire de vieillissement dite mésotrophe et qu’il est encore temps mais urgent d’agir.
Depuis 2008, l’APLSI a poursuivi ses actions pour protéger le lac et éviter qu’il ne se détériore trop rapidement. Entre 2010 et 2012, l’APLSI a instauré un programme de renaturalisation volontaire des rives appelé Opération belles rives 2012. A suivi un règlement de la Ville de Saint-Raymond avec obligation pour les propriétaires riverains de renaturaliser leur rive avant le 30 septembre 2014. De plus, afin de réduire le brassage des sédiments dans les zones peu profondes du lac, l’APLSI, en collaboration avec la Ville de St-Raymond, a installé 25 bouées de sensibilisation avec la mention « pas de vagues » et une demande de restriction de vitesse à 5km/h dans ces mêmes zones devrait être acheminée au Fédéral en 2019.
Pour souligner le dixième anniversaire de la Diagnose, l’APLSI se propose de réaliser en 2018-2019 une nouvelle étude sur le bilan de santé du lac. Cette étude visera à mettre en place un programme permettant d’effectuer le suivi du bilan de santé du lac. L’objectif du programme est que l’APLSI soit à même de documenter l’impact positif des actions curatives menées sur le bassin versant du lac et de proposer des correctifs au besoin. La méthode proposée est de documenter la dynamique de la population phytoplanctonique de diatomées du lac.