Publié le: 31 mars 2019
Voici mon histoire!
Je suis la petite-fille et filleule d’Honoré-Côme Beaupré, l’un des pionniers du Lac Sept-Îles!
L’histoire commence dans les années ’20, bien avant ma naissance! Mon grand-père possédait des terrains au Lac des Aulnaies et sur le Lac Sept-Îles. Contracteur de métier, il a construit plusieurs chalets sur le bord du ‘’ grand lac ’’ et de la Petite-Rivière. Pour avoir accès à son premier chalet, Villa Belle-Vue, il devait partir en canot du Lac des Aulnaies car il n’y avait pas encore de route. C’est en 1930 qu’il décida de commencer la construction d’une route afin d’accéder plus facilement à ses terrains pour de futurs chalets; celle-ci, construite à partir de « tails » (dormants) de chemin de fer, a été rallongée par d’autres pionniers. Il va sans dire que les méthodes utilisées se sont améliorées pour que la route contourne aujourd’hui le Lac Sept Îles…
Désireux que ses enfants développent un attachement au lac, grand-père a vu à ce que chacun de ses enfants y possède un terrain. Cet attachement s’est développé pendant de nombreuses années au grand bonheur de ses petits -enfants, arrière-petits-enfants et arrière-arrière-petitsenfants! À cette époque, les chalets portaient des noms démontrant un sentiment d’appartenance et la joie de vivre! Je me souviens de Villa Belle-Vue , Joyeux Passe-temps, Villa Mes délices, Vis-là Heureuse et Au Petit Bonheur comme étant des chalets de mon grand-père! D’autres bâtisses qui ont changé de vocation (écurie, hangar, glacière, etc…) ont été parfois déplacées, agrandies, pour devenir des chalets au fil du temps. Bravo grand-papa! Tu as laissé ta trace : une rue porte encore ton nom!
Après la vente de notre premier chalet sur la Petite-Rivière, mes parents, Lionel Langlois et Françoise Beaupré, ont fait l’acquisition de Vis là Heureuse qui devint la maison familiale. Les anciens du lac se souviennent de l’implication de mon père au sein de l’Association des propriétaires du Lac Sept-Îles (APLSI) comme président, organisateur d’activités et porteur d’autres dossiers pendant plusieurs années.
Quant Au Petit Bonheur, il a été la propriété de tante Blanche (Beaupré). Cette dernière y a passé tous ses étés jusqu’à l’âge de 93 ans! J’aimais passer du bon temps en sa compagnie. Dans mes souvenirs, mon chien Miky sécurisait ma tante en couchant sur sa galerie, la nuit! Ce que je pouvais être fière de mon chien! Depuis, ma mère Françoise est devenue propriétaire du chalet. Nous y avons fait quelques modifications pour plus de commodités mais en respectant son cachet d’autrefois! Le reconnaissez-vous? Il ne passe pas inaperçu lors de vos balades en bateau avec ses planches blanches, ses garnitures rouges, son air d’autrefois! Lors d’une chasse au trésor, pour le reconnaître, l’indice était : Le titre d’une chanson de Félix Leclerc! Après autant d’années, il porte encore fièrement son nom! L’attachement de ma mère au lac est indéniable! Les baignades avec ses sœurs, en particulier Blanche et Berthe, font partie de ses
plus beaux souvenirs. Se rappeler ces bons moments la comble encore aujourd’hui. Grâce à elle, mes sœurs et moi pouvons encore en profiter!
Passons maintenant à mes souvenirs!
À cinq ans, lors de l’acquisition du chalet de la Petite-Rivière, j’ai connu : le poêle à bois, le grille-pain à panneaux, laveuse à tordeur….Ben oui! toilette extérieure (des bécosses…) et comme baignoire, l’évier de la cuisine ou le lac. Haha! C’était de même dans le temps! J’ai aussi fait la connaissance de mon amie Loulou, amitié qui dure depuis cinquante-cinq ans! Haute comme trois pommes, nous étions complices lors d’activités estivales : baignade, pêche à la truite, feux de camp, etc…sans oublier, la petite source près du Lac des Aulnaies où nous allions nous approvisionner en eau. J’ai conservé cette habitude encore aujourd’hui. Merci au propriétaire
actuel de l’avoir conservée et enjolivée.
A dix ans, je me retrouve sur le grand lac à Vis-là Heureuse. Dès juin, ça fourmille de jeunes et de nouvelles amitiés se créent. Les Beaupré et les Renaud, avec qui, j’oubliais l’année scolaire passée et vivais un été rempli de péripéties de toutes sortes. Que de beaux souvenirs estivaux : baignade, tas de sable sur la plage, course de bateaux à la gomme de sapin, voile, bateau et régates… Pour la période hivernale, je me souviens d’une patinoire, faite par mon père, devant la maison. Je me rappelle les promenades en motoneige avec Guy, Michel et mon éternel acolyte Loulou!
Je grandis et me voici à mes premiers emplois…servante de messe à la chapelle! Jeune entrepreneure, le perron m’a servi à la vente de journaux pendant quelques étés. Je participais à la procession de la Fête de l’Assomption qui était importante à l’époque…mais la sécurité un peu moins! Une chandelle, entourée d’un carré de papier sur lequel étaient écrites les paroles de chansons, servait également de lanterne. Et ce, tout près du réservoir d’essence! Cette parade se terminait à la chapelle. Quelques mariages ont été célébrés à cette chapelle dont le mien et celui de ma sœur. Je n’oublierai jamais mon arrivée en ponton pour ce grand évènement! L’hiver, ouverte spécialement pour l’occasion, nous nous rendions y assister à la messe de minuit en motoneige. Que de nostalgie depuis sa démolition!
Comment terminer mon histoire sans parler du Club nautique, films, table de pool, tennis, etc…On y donnait des cours de natation et de voile auxquels mes sœurs ont participé. Presque chaque soir, nous y retournions entre amis! Par la suite, j’y allais aussi pour travailler au Casse Croûte du Club…hot-dogs, hamburgers, frites, etc…! Quelle chaleur et quelle senteur!
Bon! Il est temps de vous quitter sur ces heureux souvenirs gravés dans ma mémoire et que j’ai pris plaisir à partager avec vous. Merci à mon grand-père et à mes parents de m’avoir permis d’en accumuler autant dans ce site si enchanteur qu’est le Lac Sept-Îles…
Profitez tous bien de votre été et merci à Claudette pour son aide!
Hélène Langlois