Publié le: 16 septembre 2019
RÉSULTATS D’ÉTUDES CONCERNANT LA NAVIGATION DES BATEAUX « WAKEBOARD et WAKESURF ».
La navigation de plaisance sur les lacs du Québec est en perpétuelle augmentation. Les pratiques de navigation se diversifient (« wakesurf », « wakeboard ») et la puissance des moteurs des embarcations ne cessent de croître.
Plusieurs études se sont penchées sur ces pratiques et on en tire les conclusions suivantes.
Ces pratiques ont un impact non négligeable sur la colonne d’eau et augmenteraient la turbidité de l’eau, la concentration en phosphore total et orthophosphate, l’oxygène dissous près du fond et par conséquent, le potentiel d’oxydoréduction, et réduiraient ainsi la consolidation des sédiments. Le relargage de phosphore total et surtout d’orthophosphate peut être un facteur dans le vieillissement prématuré des lacs (eutrophisation). Cette augmentation de phosphore dans la colonne d’eau peut également favoriser le développement de cyanobactéries, un problème majeur que l’on peut observer dans de nombreux lacs québécois.
Ainsi, pour une navigation responsable et durable, il est nécessaire de prévenir l’impact des bateaux sur l’érosion des berges, sur la remise en suspension des sédiments, et donc la mise en disponibilité du phosphore dans la colonne d’eau. Il faut donc préconiser la pratique du « wakesurf /wakeboard » (avec des bateaux équipés d’un moteur de 350ch) dans des zones d’au moins 600m de largeur et d’au moins 5m de profondeur. Si une de ces conditions n’est pas respectée, il faut alors limiter/encadrer ces pratiques sportives puisqu’elles ont un impact majeur sur l’environnement.
D’autres pratiques de navigation de plaisance sont également à surveiller en préconisant des vitesses ne dépassant pas 5km/h dans les zones inférieures à 2 m de profondeur et 10 km/h dans les zones de 2 à 5 m.